Élection présidentielle : Une campagne hors du commun

La CFDT, depuis trente ans, ne donne pas de consigne de vote. Libres mais engagés, la CFDT et le Sgen-CFDT analysent les programmes et soumettent leurs revendications essentielles aux candidats sauf Marine Le Pen.

Nous sommes dans une situation politique sans précédent. Près de la moitié des électeurs n’ont pas encore fait leur choix de façon définitive, quelques jours avant le premier tour. Les deux partis traditionnels présents presque à chaque fois au second tour en seront peut-être éjectés, victimes à leur tour du vote utile.

Le moment venu, les appareils feront sans doute la critique des primaires qui profitent au candidat clivant, rassemblant un camp au détriment de l’ensemble des Français.

La CFDT, depuis trente ans, ne donne pas de consigne de vote et interpelle l’ensemble des candidats, mise à part Marine Le Pen dont l’évolution par rapport à son père est surtout cosmétique, cachant en surface des relents nauséabonds. La campagne a malheureusement été parasitée par les affaires, laissant dans l’ombre les programmes de chacun.

Les sujets de désaccord sont nombreux :

L’international :

certains candidats lorgnent du côté de la Russie ou de Trump tout en imaginant que la fermeture des frontières règlera tous les problèmes. Ici l’article de Charles Maréchal du Mouvement Européen.

Un recul social sans précédent à redouter avec :

des destructions massives d’emplois dans la fonction publique,
la sécurité sociale, oeuvre de la libération, remise en cause,
Un temps de travail dans le privé remontant à avant le Front Populaire,
la retraite remise aux calendes grecques.

Sur ces sujets, on peut consulter l’appel des solidarités qui regroupe 80 associations autour de Nicolas Hulot. Cet appel a pour but de lancer un grand élan de solidarité autour de questions sociales et environnementales afin d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle.:

Restent enfin les questions de l’Éducation plutôt à l’arrière-plan dans les débats :

pour Fillon, c’est surtout le principal gisement d’efficience, c’est-à-dire d’emplois à supprimer et l’occasion de réduire la « caste des pédagogues prétentieux ». En tant que militants du Sgen-CFDT, nous pouvons avoir les oreilles qui sifflent ! Les prophètes du « déclinisme » ne se cantonnent d’ailleurs pas à suivre ce candidat.

A chacun de faire son choix, d’autres mobilisations viendront sans doute par la suite.