Reprise : les précautions à défendre

Dans la plupart des cas, la direction fera le maximum pour que tout se passe bien mais nous devrons tous innover afin d'éviter la diffusion du virus.

La contamination récente dans un collège de la Vienne lors d’une réunion de « pré rentrée » doit nous inciter à être prudents.

L’école ou l’établissement doit avoir le matériel nécessaire pour pratiquer les gestes barrières, ce n’est pas à nous de tout ramener, on utilise déjà son propre matériel pour l’enseignement à distance.

Beaucoup de collèges ont des salles de réunion très petites, il est hors de question de s’y serrer. On peut se réunir au réfectoire ou sous le préau. On oublie le midi les buffets, la « bonne franquette » sera remise à plus tard, chacun vient avec sa nourriture ou rentre chez soi à la pause méridienne.

Si dans le matériel ou l’organisation on s’aperçoit d’un problème, on peut exercer individuellement le droit de retrait, le temps que le problème se résolve.

Il faudra permettre aux collègues qui ont des enfants à garder faute de crèche ou d’école ouverte jusque fin mai de pouvoir rester chez eux avecc une ASA.

De la même façon, les collègues souffrant d’une Affection de Longue Durée, ou ayant un conjoint, un enfant souffrant de problèmes respiratoires, doivent pouvoir, avec un mot du médecin, avoir la possibilité de rester à la maison pour faire du travail en distanciel.

Ce travail sera d’autant plus important pour s’occuper des élèves qui ne rentreront pas.

Il est hors de question de nous imposer de faire un temps plein en présentiel et ensuite le soir du travail supplémentaire pour les absents, On doit se partager le travail !

Le travail sera totalement à réinventer : on ne distribue plus de papiers et on n’en récupère plus, on doit éviter de s’approcher trop près d’un élève pour vérifier son travail, même avec un masque, on leur interdit de se passer gomme et crayon, on ne leur fait plus ramasser un papier traînant par terre. Toutes les habitudes doivent être remises en question, la moindre erreur pourrait nous être reprochée. En cas de doute, faire laver les mains. Le travail d’un AESH sera particulièrement difficile.

Dans ce contexte de stress évident, il faut refuser une augmentation du nombre de cours, faire travailler 10 élèves dans ces conditions sera plus épuisant que 30 en temps normal. Il est hors de question de prétendre finir le programme après deux mois de confinement et alors que de nombreux élèves seront absents. Le retour au travail devra être progressif.

La continuité pédagogique est importante, garder les élèves, les personnels et leur entourage en bonne santé encore plus !

Les principales questions et réponses

Registre santé au travail

Le droit à l’ASA, courrier des secrétaires du Sgen Normandie et réponse

Dans le Décret n° 2020-548 du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (ici)

L’article 12 – alinéa || précise la chose suivante :

Dans les établissements mentionnés au I, le port du masque de protection répondant aux caractéristiques techniques fixées par l’arrêté conjoint des ministres chargés de la santé et du budget mentionné au K bis de l’article 278-0 bis du code général des impôts est obligatoire pour les collégiens lors de leurs déplacements et pour les personnels de ces établissements lorsqu’ils sont en présence des élèves.