Grenelle de l’Éducation : ce n’est qu’un début, continuons le dialogue !

Hier, mercredi 26 mai 2021, le ministre Jean-Michel Blanquer recevait les représentants des organisations syndicales pour leur présenter les conclusions du « Grenelle de l'Éducation ». Il a expliqué qu’il ne voulait, à terme, aucun professeur payé à « moins de 2000 euros nets » par mois.

Une enveloppe supplémentaire de 700 millions d’euros a été annoncée pour 2022 :

– 400 millions d’euros pour les mesures nouvelles pour les personnels,

– 200 millions d’euros pour la prise en charge de la protection sociale complémentaire,

– 100 millions d’euros pour passer les mesures de l’année 2021 en année pleine.

Après des années de gel du point d’indice et des mois de silence, c’est déjàsyndicalisme ça. Mais ça ne satisfait pas TOUTES les revendications des personnels de l’Éducation et de la recherche, loin de là ! Et surtout, ça n’aura de sens que si c’est la première étape d’un chemin permettant d’aboutir à une vraie revalorisation de toutes les catégories de personnel : enseignants, AESH, directeurs d’école et personnels de direction du secondaire, ITRF, agents administratifs, Co-Psy et infirmières scolaires, CPE, professeurs documentalistes…

Arriver au bout de ce chemin prendra forcément des années, tant les conditions d’exercice de nos métiers se sont dégradées avec le temps. Sans parler de la nécessaire réforme de gestion de la formation continue ou de l’aménagement des fins de carrière. Et sans compter que des injustices historiques devront être corrigées, comme les inégalités femmes-hommes. Le cas des agents administratifs de catégorie C et des AESH, souvent des femmes, est à cet égard, particulièrement préoccupant.

Le mieux serait que le gouvernement fasse voter une LOI PLURI- ANNUELLE,PPCR seul moyen de rendre son attractivité à la filière. Une loi qui fasse progresser COLLECTIVEMENT les carrières, vaut mieux qu’un ensemble de mesures qui les individualiseront à grands coups d’heures supplémentaires et de primes.

Parce qu’il défend tous les personnels, parce qu’il privilégie la négociation et parce qu’il est porteur de propositions sensées, le Sgen-CFDT est prêt au dialogue. Un dialogue exigeant mais constructif. Pour la Nation, dont l’école de la République est le meilleur défenseur, il est urgent de renouer le débat.