Le collège du Houlme a été fermé le 28 mars suite à un danger constaté, en voici les conséquences :
Je suis enseignant au collège Jean Zay du Houlme. Suite à l’affaissement du bloc central du collège, l’établissement a été fermé à partir du 28 mars. La semaine avant et la semaine après les vacances de printemps, nos élèves ont été répartis en urgence entre les deux collèges de Barentin (André Marie et Catherine Bernard). Nous nous sommes parfois retrouvés face à des classes d’autres collègues (mais sur des niveaux où nous avions déjà des classes).
Face aux besoins d’analyses plus poussées, il a été décidé de fermer le collège Jean Zay jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Depuis le 2 mai, nos élèves sont répartis sur les collèges de Barentin, de Maromme et de Montville.
La mise en place de cette solution de fortune pose des problèmes techniques évidents : les élèves prennent le car à 8h30 au Houlme, débutent leurs cours à 9h ou 9h30, finissent selon les jours à 15h30 ou 17h30-18h (les cars servent à d’autres lignes et ne sont pas disponibles entre ces deux horaires). La direction a décidé de maintenir le lien entre les professeurs et leurs classes.
J’ai donc des élèves répartis sur 3 établissements, d’autres collègues sur 4. Certains ne font qu’une heure dans un établissement avant de changer, faisant pour certains trois établissements par jour et n’ayant parfois qu’une heure pour manger déplacement inclus !
Face aux difficultés liées à l’application Chorus, la direction de Jean Zay a évoqué le fait qu’une enveloppe globale a été attribuée au chef d’établissement qui devra la répartir selon le kilométrage de chacun. Aucun montant ne nous a été indiqué.
Problèmes matériels et distorsions sur les services des collègues…
Nous avons des cours dans différentes salles dans chaque établissement, ce qui pose des problèmes de matériel sans parler des collègues de science et de technologie qui font souvent cours, comme ils peuvent, dans des salles basiques. Notre direction s’est assurée (amenant du matériel de J. Zay lorsqu’il le fallait) que chaque classe soit équipée d’ordinateurs, d’enceintes et de vidéoprojecteurs.
L’autre problème qui se pose est la distorsion sur les services des collègues. Certains professeurs font toutes leurs heures – HSA incluses – alors que d’autres en font beaucoup moins, alors même que certains ont demandé à décharger certains collègues en souffrance. Un choix a été fait par la direction d’assurer un maximum les heures de certaines matières (français, histoire-géographie, mathématiques, sciences, langues), alors que les élèves n’ont parfois plus EPS, arts plastiques, musique. Ces professeurs sont parfois utilisés pour remplacer les collègues absents.
Il y a aussi des questionnements sur les états de service provisoires : certains enseignants n’ont toujours pas eu de document à signer, d’autres ont dû signer en plein milieu de cours sans avoir le temps de les lire. Ces états de service mentionnent le nombre d’heures dues hors HSA (14h-15h pour les agrégés ou temps partiels et 18h pour les certifiés à temps plein) mais pas les HSA que nous faisons.
Beaucoup de questions restent en suspens sur notre situation. Nous ne savons pas comment les déplacements seront défrayés, si nous conserverons la rémunération de nos HSA alors que les nouveaux états de service ne les évoquent pas. Nous n’avons aucune réponse quant au fait de savoir si nous avons le droit à l’heure supplémentaire hebdomadaire pour partage de poste. Il y a aussi le problème des collègues qui effectuent plusieurs établissements dans la même demi-journée.
Quant aux bâtiments, nous attendons les résultats des expertises et la décision du département pour le lundi 15 mai. Trois scénarios sont évoqués pour la rentrée de septembre :
- reprise des cours dans le bâtiment moins les classes où se trouvent les étais ;
- cloisonnement du bloc central qui s’affaisse, ouverture des deux extrémités et complément en algécos;
- fermeture totale du bâtiment et l’ensemble du collège sera transféré dans des algécos.