Vers la fusion normande

Le Sgen-CFDT est intervenu auprès du recteur à Honfleur le 16 octobre 2018

Lors de la précédente réunion à laquelle vous nous avez conviés, vous nous avez présenté un schéma sur la méthode de travail pour aboutir au processus de fusion.

Pour la CFDT, ce plan de travail était compréhensible et relativement cohérent, certains ont exprimé quelques avertissements et, à vrai dire, la CFDT ne peut que s’associer à leurs craintes car l’histoire leur donne malheureusement raison.

 

Nous nous sommes quittés avec un calendrier des opérations plutôt clair même si on pouvait être dubitatif quant à l’efficacité de certaines démarches et la faisabilité voire la capacité d’action dans un contexte relativement défavorable en termes de budget et de suppression de postes notamment.

 

Néanmoins, votre discours général rejoignait un certain nombre de points de vigilance soulevés par la CFDT dans sa déclaration liminaire ce qui pouvait augurer dans certains nombre de précautions dans la mise en oeuvre de cette fusion pour les personnels.

 

La fusion va donc se réaliser. Nous vous l’avons rappelé, la CFDT se positionnera comme un acteur constructif mais exigeant avec comme objectif, et je vous cite, « que la fusion ne dégrade pas la situation antérieure et fasse mieux ».

 

En somme, un nouveau modèle meilleur que le précédent.

 

Mais meilleur en quoi ?

Pour vous, il s’agit d’être plus efficace pédagogiquement et administrativement. Pour la CFDT, parce qu’elle a une vision sociétale de son action, ces deux points sont tout aussi importants pour vous que pour nous.

Par contre, ces performances sont indissociables de la qualité de vie au travail des agents. Notre rôle de syndicat, et notre travail avec vous en tant que corps intermédiaire est bien là : garantir que le changement soit une source d’amélioration des conditions de travail des agents.

 

Nous vous le rappelons encore, relever ce défi ne passera que par un dialogue social de qualité et en confiance.

 

Il nous semble que les épisodes récents de la DEC et du GIP ont écorné cette confiance. Nous n’allons pas parler de rupture ou de défiance à cette heure. La CFDT est rompue aux aléas du dialogue social tel qu’il existe aujourd’hui, mais tout de même, comment doit-on interpréter ce qu’il s’est passé ?

 

On nous présente un schéma, un cadre, justifié, argumenté, et quelques jours après on s’affranchit de ce cadre.

 

Est-ce de l’expérimentation ?

De l’avance de phase comme vous vous plaisez souvent à le répéter ?

Pour la CFDT, la démarche est incompréhensible et nous demandons des explications.

 

Pour finir, il y a plusieurs manières de faire du dialogue social.

Celle qui consiste à prendre de l’information, ce que nous avons fait jusqu’à présent, et à la redescendre aux personnels en est une.

La seule condition à cette méthode implique que cette information soit fiable ce qui n’a pas été le cas la dernière fois et qui décrédibilise votre parole et notre action.

 

L’autre manière de faire du dialogue social consiste à RESTRUCTURATIONs’inscrire dans une co-construction en confiance, et pas en opposition ou en défiance, chacun dans son registre, mais avec le souci de la recherche d’une efficacité dans les missions de service public tout en garantissant pour les personnels des conditions de travail améliorées.

 

Mr Le recteur, il faut tenir les deux bouts, l’enjeu est ici et cette réussite tiendra au sens que vous donnerez au travail avec les organisations syndicales.

https://haute-normandie.sgen-cfdt.fr/actu/fusion-des-academies-de-la-difficulte-du-dialogue-social/