Un ressenti sur le fonctionnement de parcoursup à la fac du Havre

Rapidement, l'application est certainement un progrès par l'absence de classement des vœux pour les jeunes qui s'évertuaient à trouver une "martingale" absolue…
Pour les facs (UFR !), pas de réelle sélection chez nous, au Havre.

Pour les filières sélectives, simplement plus de dossiers à étudier mais aussi plein de renseignements sur les candidats. Le biais est la stratégie suivie par les superviseurs. Même si des règles sont écrites, difficile de jurer que tout se fait dans celles-ci…

 

Dans mon département, nous visons par binômes afin d’éviter la subjectivité et remplissons un tableau voté en conseil de département. C’est le chef de département qui collecte l’ensemble des tableaux avec diverses appréciations pour avoir une vision globale. C’est lui qui, in fine, renseigne l’application. Notre taux de réussite montre, qu’au moins, ceux qui viennent ont été bien orientés.

En revanche, mais pas de soucis car, je répète, pas de réelle sélection, nos collègues des UFR ont fait leur baptême du feu et si dans ma discipline ils ont pu « bénéficier » du retour d’expérience de l’IUT, je ne sais ce qu’il en est des autres filières. Il est certain que les conséquences sont minimes cette année et que par la suite cela devrait se consolider.

Par ailleurs, j’ajoute une information sur Parcours Sup et son organisation chez nous (IUT) :

Suite à une question en CT sur les primes que le gouvernement a décidé de verser dans les UFR (fac), un collègue FSU c’est interrogé sur le versement de celles-ci aux collègues des IUT (composante sélective depuis toujours).

La réponse a été simple et légale : les postes en IUT sont occupés par des collègues qui savent avant d’arriver que nos formations sont sélectives et que, donc, des candidatures doivent être étudiées.

Il a été ajouté, ce qui est également vrai, que des primes de responsabilité pédagogique sont versées dans les IUT pour des montants autrement supérieurs que dans les UFR. Ces primes comprennent explicitement la mission dévolue spécifiquement aux IUT dont, par exemple, les examens de sélection des candidats. Autrement dit, ce sont ceux qui perçoivent ces primes qui doivent se charger des examens de dossiers.

Dans mon département, comme dans d’autres d’ailleurs, mais pas tous, nous répartissons cet examen entre toutes et tous permanents afin d’alléger le travail mais aussi d’assurer un temps raisonnable de traitement. Aucune prime, pour autant, n’est répartie parmi ces « bénévoles ». C’est pourtant un moyen efficace non seulement de traiter rapidement les dossiers mais aussi de ne pas devoir bloquer un temps « infini » à leur examen. Pour ma part, il m’a fallu moins d’une journée pour viser 50 dossiers. Cette méthode a l’avantage de voir quels profils candidatent chez nous, et l’harmonisation opérée par le chef de département permet de vérifier l’égalité de traitement… Un autre avantage est l’absence de lassitude devant des centaines de dossiers (on sait la fatigue inhérente aux paquets de copies ,-). Le seul  biais est donc la sensibilité de chacun mais celle-ci existe aussi quand on arrive à la 234e copie… et la grille d’évaluation permet de limiter ce travers.